Ce que l'année 2024 apportera aux propriétaires immobiliers : aperçu des nouveautés
04/01/2024 · Autor: Marius Grumbt
Le prix du CO2 connaîtra une augmentation en 2024, tandis que le frein aux prix de l'énergie disparaîtra et que la nouvelle loi sur l'énergie dans le bâtiment entrera en vigueur. Ces évolutions ont des conséquences importantes tant pour les propriétaires immobiliers que pour les locataires.
Malgré les discussions intenses sur le budget fédéral, de nombreux propriétaires immobiliers n'ont sans doute pas remarqué que des changements importants les attendaient l'année prochaine. A partir du 1er janvier, la loi sur l'énergie dans le bâtiment (LEB), qui a fait l'objet de nombreuses discussions, entrera en vigueur sous une forme remaniée. Cette loi comprend entre autres de nouvelles dispositions pour les systèmes de chauffage. Voici un aperçu des principaux changements:
Augmentation du prix du CO2
A partir du 1er janvier 2024, les propriétaires immobiliers qui chauffent leurs bâtiments au gaz ou au fioul devront mettre la main à la poche. Le prix du CO2 augmentera de 15 euros pour atteindre un total de 45 euros par tonne de CO2 émise. Cela correspond à une augmentation de cinq euros par rapport aux plans initiaux du gouvernement de l'Ampérage. Pendant le débat budgétaire, la coalition a décidé d'ajuster le prix à la hausse.
Depuis début 2023, les bailleurs et les locataires se partagent la taxe sur le CO2. Lors de l'établissement du décompte des frais d'exploitation pour l'année écoulée, ces dispositions doivent être prises en compte pour la première fois. La part des bailleurs dépend du degré d'efficacité du bâtiment et peut être calculée à l'aide du calculateur en ligne du ministère fédéral de l'Économie. Les bailleurs de bâtiments très mal isolés pourraient devoir supporter jusqu'à 95 % des coûts liés au CO2.
Le frein aux prix de l'énergie est levé
A partir du 1er mars, la TVA sur le gaz reviendra à son taux initial de 19%. Parallèlement, le 31 décembre 2023, les freins publics aux prix du gaz, du chauffage urbain et de l'électricité prendront fin. La suppression de ce soutien étatique pourrait entraîner une hausse des charges à différents endroits. Néanmoins, le décompte pour les bailleurs sera au moins plus simple en 2024.
Les propriétaires doivent tenir compte des dégrèvements étatiques pour le gaz et le chauffage urbain dans le décompte d'exploitation jusqu'à fin 2023 et sont tenus de les répercuter sur leurs locataires. Il en va de même pour l'abattement de décembre 2022, que l'État fédéral a entièrement pris en charge pour les clientes du gaz et du chauffage urbain. Les propriétaires doivent également répercuter cet allègement sur leurs locataires si l'approvisionnement en gaz ou en chauffage urbain fait partie du contrat de location.
Loi sur l'énergie dans le bâtiment : aide et bonus de vitesse à partir de 2024
A partir du 1er janvier, l'installation de chauffages utilisant au moins 65 pour cent d'énergies renouvelables sera obligatoire. Cette réglementation s'applique directement aux nouvelles zones de construction. En dehors des nouvelles zones de construction, il reste encore du temps jusqu'à ce que la planification thermique communale soit disponible. Au plus tard à la mi-2026 dans les grandes villes et à la mi-2028 dans les villes de moins de 100.000 habitants, le respect de la prescription de la LCE sera obligatoire.
Important à noter : Les installations de chauffage existantes ne sont pas concernées par la réglementation actuelle. Même en cas de défaut pouvant être réparé, aucun remplacement obligatoire du chauffage n'est prescrit, explique Martin Brandis, expert en énergie auprès du service de conseil en énergie de l'association des consommateurs. Il conseille : 'Au cas où un chauffage arrive en fin de vie, il est conseillé de s'informer à temps sur les options alternatives.'
Un bonus de vitesse climatique est prévu dans le cadre des aides fédérales pour le remplacement du chauffage : Toute personne qui remplace un ancien chauffage à combustible fossile dans son logement avant l'expiration du délai légal peut bénéficier d'une aide de 20 pour cent des coûts d'investissement. Cependant, aucune demande de subvention n'est actuellement acceptée ou approuvée. Selon le ministère fédéral de l'Économie et de la Protection du climat, le programme est mis en pause le temps d'examiner les conséquences de l'arrêt de la Cour constitutionnelle fédérale du 15 novembre 2023. L'expert en énergie Brandis s'attend toutefois à ce que le programme reprenne fin février.
Théoriquement, il est possible d'installer un nouveau chauffage au gaz ou au fioul entre le début de l'année 2024 et la date à laquelle le plan thermique municipal entrera en vigueur. Les personnes intéressées doivent toutefois être conseillées dans le cadre de l'amendement de la loi GEG. 'Les nouveaux chauffages au gaz installés à partir de 2024 devront également fonctionner à partir de 2029 avec au moins 15 pour cent d'énergies renouvelables. La faisabilité de cette exigence est incertaine', souligne Brandis. 'De plus, les coûts d'émission du gaz et du pétrole augmentent. Dans la plupart des cas, il sera plus judicieux de choisir un mode de chauffage alternatif.'
Les propriétaires ont la possibilité de simuler les effets, les coûts et les possibilités de subvention d'un changement de chauffage ou d'autres mesures de rénovation à l'aide du configurateur de rénovation du ministère fédéral de l'économie.
Amortissement dégressif 2024 : Avantages fiscaux prévus pour la construction de logements
La loi sur la croissance et l'activité visée prévoit la réintroduction temporaire de l'amortissement dégressif pour usure (Amortissement) jusqu'en 2030. A partir du 1er octobre 2023, tous les projets de construction de logements devraient pouvoir en bénéficier. Cette réglementation permet de déduire fiscalement six pour cent des coûts d'investissement la première année et six pour cent de la valeur résiduelle les années suivantes. Pour cela, il faut qu'il s'agisse de logements et d'immeubles d'habitation nouvellement construits ou acquis et répondant à la norme d'efficacité 55. Il convient toutefois de noter que la loi n'a pas encore été définitivement adoptée.
Source : Capital Online 26.12.2023